« Ne le faites pas vous-même, faites-le ensemble ! Mini rampe en béton pour garage – Tallinn, Estonie

« Ne le faites pas vous-même, faites-le ensemble ! Mini rampe en béton pour garage – Tallinn, Estonie


Paroles et photos par Nicolas Bouvy @pool_fight_club
Photos supplémentaires par Jaagup

Il y a quelques années, nous avons eu besoin de quitter notre vieil appartement soviétique et de chercher une maison. Pendant des mois, nous avons lutté pour trouver « la bonne », mais nous avons finalement trouvé une petite maison ancienne parfaite dans le centre de Tallinn. Dans l’arrière-cour, il y a un minuscule jardin avec un petit garage/grange vert. Puis, quelques semaines après la remise des clés, tout s’est enchaîné. La première étape a consisté à rénover massivement la maison. Cela a pris six mois. Les premiers mois, la mission principale était de vider la grange, avec l’aide de Raakel. Nous avons fait tellement de voyages que je ne peux même pas les compter, jusqu’au centre de recyclage et à la distribution de l’énorme pile de bois de chauffage. Cette tâche a pris beaucoup de temps. Ensuite, j’ai commencé à avoir une meilleure idée de l’espace disponible. J’ai décidé, avec l’aide de MaikTout d’abord, nous avons opté pour un micro de 70 cm de haut (2,3 m de large et presque 5 m de long) avec la transition douce habituelle d’un côté et une deuxième transition dure que l’on pourrait comparer à une barrière en maillot bas. Et le must était d’avoir une grande margelle de piscine !

Nicolas Bouvy. Rock’n’roll. Photo par Jaagup

Jaagub. Dos fragile.

Jani « Maksy » Mäkelä et Jaagup

Nicolas Bouvy. Layback tail. Photo par Jaagup

La rampe pendant l’hibernation forcée

De ce point de vue, mon ami Jani « Maksy » Mäkelä de Finlande, qui est un constructeur professionnel dans son pays, m’a beaucoup aidé, car dès notre première conversation, il s’est rendu compte à quel point j’étais perdu dans mes pensées. Pendant ce temps, j’ai fait l’isolation complète de la grange (oui, les hivers peuvent être rudes par ici) et j’ai mis en place tous les coffrages. Un long hiver s’est écoulé sans qu’il ne se passe grand-chose. Il était enfin temps de remplir ces transitions avec tout le gravier et la merde que je pouvais trouver dans les environs.

La margelle de la piscine vient d’être collée

Jani « Maksy » Mäkelä

Maksy m’a aidé à faire une estimation concrète. Moi, confiant et naïf comme je l’étais, j’ai fait une estimation approximative de 12 sacs de ‘crete’. Il m’a dit que je n’avais pas du tout raison (il s’agissait plutôt de 120 sacs). Nous avons alors décidé de faire appel à un camion à béton et au bon type de mélange de béton. C’est beaucoup plus facile ! Et du point de vue du budget, c’est à peu près la même chose. Ma femme a donc organisé la venue du camion. Nous avons souvent discuté avec Maksy de comment, quand et quoi faire, mais mon manque de connaissances l’a rendu très anxieux. Je n’avais fait que quelques coulées dans le passé avec les amis de Kuopio, en Finlande, pour leur parc de bricolage de Savilahti. Il a donc insisté pour venir m’aider à superviser.

Jaagub. Backside Grind.

Pour ne pas laisser faire le massacre. Et comme il est gentil, il a voulu m’aider ! Au fil des conversations, il m’a toujours donné de nombreux conseils pour corriger mes erreurs (oui, YouTube n’est pas toujours le meilleur exemple à suivre). Ainsi, à chaque fois que j’ai réussi à corriger avant qu’il ne soit trop tard (pas de grillage pour le rebarring s’il vous plaît ! ), je lui ai peut-être donné quelques maux de tête ou cauchemars, j’espère que ce n’est pas trop ! Alors mec ! si tu ne sais pas, tu ne sais pas, et j’ai la chance d’avoir des amis comme lui qui savent ce qu’ils font. A partir de maintenant, voici ma nouvelle devise : Ne le faites pas vous-même, faites-le ensemble (rappelez-vous ce grand « Betonin ehdoilla – Mode de vie concret » documentaire ? cette citation vient de là !)

Jaagup. Backside grind

Jani « Maksy » Mäkelä

Fin juin, Maksy a fait un voyage de 2 jours en Estonie et après une nuit sans sommeil à cause du stress, et aussi de mes chats qui n’arrêtaient pas de crier, à 6h30 du matin le camion ‘crete’ était dans la rue et la coulée prête à commencer. La journée a été longue et difficile, avec l’aide de Jaagup, jeune local, super enthousiaste et ami compétent. Nous avons réussi à faire les deux transitions et le flatbottom. Nous avons beaucoup appris au cours de cette journée, grâce au professionnalisme de Jani ! C’est un maître du béton et il aime toujours partager ses astuces, etc.

Nous avons donc réalisé les deux plates-formes avec Jaagup quelques semaines plus tard, en deux coulées différentes. Nous avons utilisé des sacs et tout s’est bien passé. Nous avons fait presque aussi bien que sous la supervision de Maksy. Notre objectif était d’atteindre la même finition lisse que celle des transitions. Nous avons donc maintenant un super mini dur à rider pendant le long hiver, et les jours de pluie ! Pour ne pas vous déprimer, cela dure généralement 9 mois…
Cette année, comme ça va faire 30 ans que, comme Obélix, je suis tombé dans le chaudron du jouet en bois, ça va être la fête ! Le financement du projet n’a pas été trop fou, j’ai vendu quelques vieilles platines des années 80 de ma collection et j’ai créé une petite marque locale appelée Nightwood. Avec ça, j’ai réussi à vendre quelques platines que j’ai dessinées et quelques t-shirts aussi. Un autre projet fou à réaliser, c’est sûr.

Merci à tous ceux qui m’ont aidé et qui ont acheté ma merde ! SonicDan, James Lamb, et à ceux qui ont donné le plus de sueur, Raakel, Maik, Jaagup et Maksy, et surtout à ma femme, qui m’a fait un peu chier pendant des mois avec ce projet !

Alors allez-y et à tous, soutenez votre bizarroïde local !